En savoir plus sur la dépression saisonnière

D’année en année, l’histoire se répète. Alors que les jours raccourcissent, la pluie et le froid s’installent dans le quotidien et incitent à rester à la maison.
La fatigue persiste, le moral baisse, tandis que les activités sociales se réduisent. La saison hivernale est définitivement propice à une forme de dépression.
Comment expliquer cette perte de régime et surtout comment l’éviter ?
Qu’est-ce que la dépression saisonnière ?
La dépression saisonnière, aussi appelée trouble affectif saisonnier, constitue une forme de dépression qui surgit à un moment particulier de l’année. Elle commence à l’automne lorsque la lumière du jour diminue jusqu’au retour des beaux jours, au printemps.
Cette dépression, causée par le manque de lumière naturelle, se renouvelle chaque année chez les personnes très sensibles à la luminosité. En effet, les mêmes symptômes se présentent chaque année à la même période, c’est pourquoi on parle de dépression saisonnière.
En raison d’une luminosité réduite (100 000 lux l’été contre 2 000 lux l’hiver), la « déprime hivernale » ou le « blues de l’hiver », qui sont les autres termes utilisés pour définir la dépression saisonnière, surviennent avec leur lot de symptômes qui sont similaires à ceux d’une dépression classique.
Les causes de la dépression saisonnière
En 1984, le psychiatre Dr. Norman E. Rosenthal est le premier à dévoiler la relation entre la lumière du jour et la dépression. La dépression saisonnière est alors définie comme étant liée directement à la diminution de la lumière du jour.
Les personnes sujettes à cette forme de dépression ont la particularité d’être très sensibles à la mélatonine. Aussi dénommée hormone du sommeil, la mélatonine est un neuromédiateur dans le cerveau, responsable des cycles éveil-sommeil.
La mélatonine est activée durant le jour par l’impact de la lumière sur la rétine et est stimulée pendant la nuit. Les dérèglements hormonaux engendrés par un manque de lumière conduisent ainsi à une forme de dépression.
D’ailleurs, les personnes qui en souffrent sont celles qui vivent également très mal les décalages horaires.
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Les symptômes de la dépression saisonnière
Les symptômes de la dépression saisonnière sont les mêmes que ceux de la dépression classique, à savoir : une fatigue intense, une irritabilité constante, un manque général d’envie et de motivation, une diminution de la libido, des troubles d’humeur et de concentration, un manque de confiance en soi et une tendance à se dévaloriser, ainsi qu’une tristesse continuelle.
Contrairement à la dépression classique, la dépression saisonnière va se manifester en saison automnale et hivernale uniquement. De plus, la dépression classique peut se caractériser par une perte d’appétit et des problèmes de sommeil conduisant à des insomnies.
Ces derniers symptômes n’apparaissent pas dans le cas d’une dépression saisonnière. Au contraire, celle-ci va plutôt favoriser sommeil et appétit, qui vont se présenter comme un refuge pour la personne qui souffre de dépression saisonnière.
Comment combattre la dépression saisonnière ?
Il est important de consulter un médecin en cas de symptômes. Celui-ci pourra prescrire une thérapie avec un psychiatre ou un psychologue, mais également des séances de luminothérapie, qui pourront débuter dès le début de l’automne jusqu’à l’arrivée du printemps.
La luminothérapie est un traitement essentiel car elle permet de corriger le manque de lumière sur la rétine.
Il convient également de prendre un bain de lumière naturelle chaque jour : en allant marcher ou en sortant au moins prendre l’air pendant 1h, même les jours de grisaille et de pluie.